Le lundi 9 mai 2016, Généalogistes de France, représentés par son Président, Monsieur Antoine Djikpa et la Ministre de la Culture et de la Communication, Madame Audrey Azoulay ont restitué aux ayants droit de son ancien propriétaire, Maurice Dreyfus, un dessin au fusain de Degas spolié (MNR) à sa famille en 1940 sous l’Occupation pendant la Seconde Guerre mondiale.
“Les Trois danseuses en buste” avait été saisi au domicile de Maurice Dreyfus en 1940 par les forces d’occupation avant d’être retrouvé en 1951 dans un placard de l’ancienne ambassade d’Allemagne, puis placé au Louvre, au cabinet des dessins.
La cérémonie s’est déroulée au Ministère de la Culture et de la Communication et a débuté par un discours de la ministre dans lequel elle a souligné la grande utilité du partenariat entre le Ministère de la Culture et Généalogistes de France signé le 24 juin 2015 dans le but de retrouver les propriétaires de 27 œuvres spoliées : «Pour agir avec efficacité, il a été proposé à Généalogistes de France un partenariat inédit pour identifier les héritiers actuels des propriétaires de ces œuvres spoliées ».
Cette démarche inédite impulsée par l’Etat Français n’aurait jamais pu aboutir sans l’expertise et la méthodologie rigoureuse qui sont la marque des recherches de Généalogistes de France. Ces qualités ont été largement soulignées par la ministre : « Le travail que vous accomplissez avec les différents cabinets regroupés au sein de votre association : recherches précises, minutieuses, exhaustives, qui visent à renouer les liens, à retisser la toile de familles dispersées, à retrouver des racines oubliées et des héritages inconnus, doit être salué avec un immense respect.. »
Face à la réussite de ces recherches et au dénouement heureux de ces drames de spoliations, Audrey Azoulay a ainsi tenu à exprimer tous ses remerciements : « Je veux remercier très chaleureusement le président de Généalogistes de France, M. Antoine Djikpa, pour ce partenariat exceptionnel. Votre engagement traduit le fait que la mémoire est la responsabilité de tous ».
La ministre Audrey Azoulay a également demandé que “d’autres actions de recherche, d’information et de sensibilisation soient accomplies“.
Antoine Djikpa, Président de Généalogistes de France a ensuite prononcé un discours dans lequel il a tenu à rappeler que :
- « Pour que les efforts de l’Etat deviennent effectifs et concrets, il fallait engager des recherches et vous avez choisi de faire appel à nous. Ce partenariat (avec le Ministère de la Culture) fonctionne. Nous sommes fiers de permettre à l’Etat de tenir ses engagements».
En effet, le partenariat signé en juin 2015 a déjà permis de finaliser ce dossier, et les cinq autres, bien que plus complexes, devraient suivre dans les mois qui viennent. C’est la première fois que l’Etat va au-delà de ses engagements, et il peut le faire grâce au concours de Généalogistes de France.
- « Notre métier nous fait rencontrer l’Histoire, nous confronte à ses drames, et nous amène à retrouver des liens qui unissent nos générations à celles qui nous précédent. Les généalogistes sont des témoins de l’Histoire, des témoins engagés».
Les généalogistes sont aujourd’hui fiers et heureux de travailler ensemble à faire œuvre de mémoire et de justice.
- « Seuls les généalogistes professionnels disposent des compétences pour mener à bien des recherches complexes en France et à l’étranger. Les généalogistes sont la solution aux problèmes de déshérence».
Leur métier est peu connu mais il requiert de l’expertise, de la minutie et de l’exhaustivité, des compétences techniques et des moyens humains. Il apporte la sécurité juridique à tous les enjeux de déshérence (successions, héritages, assurances-vie, comptes bancaires inactifs, spoliations…) dans un cadre officiel, et toujours au service des héritiers.
Enfin, la fille de M. Maurice Dreyfus et les autres héritiers retrouvés, se sont exprimés avec une grande émotion saluant le travail des généalogistes professionnels et l’initiative du ministère.
Soixante-dix ans après ces vols d\’œuvres d\’art, il reste encore deux mille œuvres (dites MNR) encore en dépôt dans les musées français, dont le Louvre ou le Musée d\’Orsay. L\’État a mis une priorité de recherche sur cent quarante-sept d\’entre et Généalogistes de France travaillent sur cinq dossiers qui seront bouclés prochainement. Généalogistes de France veut avant tout mettre son savoir-faire unique au service des héritiers.
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